Mysticisme et raison
Parce que les idées religieuses qui sont obscures ou cryptiques peuvent être appelées « mystiques » dans le langage populaire, le mysticisme est souvent considéré comme intrinsèquement irrégulier. Bien que beaucoup de manifestations du mysticisme, comme beaucoup de religion, soient en effet irrationnelles, d’autres traditions mystiques sont fières de leur adhésion à la raison.
Les Grecques sont les premiers à parler de « raison »
En Occident, Diogène d’Apollonia, philosophe grecque du Vème siècle av. J.-C., introduit des idées mystiques dans la philosophique Grecque. Diogène a soutenu que « toutes les choses existantes sont créées par la modification de la même chose, et sont en fin de compte la même chose. » La seule substance ultime c’est l’« Air ». Tous les humains et les animaux respirent de l’air, ce qui « pour eux est à la fois l’âme et l’intelligence. Dans son Nicomachean Ethics, le philosophe grec Aristote a déclaré que la vie contemplative consiste en la participation de l’âme à l’éternel par une union entre la faculté rationnelle de l’âme et l’Air qui communique l’intelligibilité au cosmos.
Monk figure praying in the forest
De l’Occident à l’Extrême-Orient
Depuis plus de 2000 ans, les mystiques rationnels de l’Occident ont contemplé la nature, y compris ses formes, ses structures, ses lois et ses quantités, comme moyen de participer à l’intellect divin. Alors que certains mystiques rationnels ont considéré la nature comme une fin contemplative de soi, pour d’autres, la contemplation de la nature est une source d’information sur son créateur. Le représentant moderne le plus célèbre de cette tradition du mysticisme rationnel est le physicien allemand Albert Einstein.
L’accord du mysticisme avec la raison est aussi une ancienne tradition en Chine. Dans les Analectes, le philosophe et bureaucrate Confucius a préconisé l’intégrité éthique comme code de conduite pour les messieurs de la classe dirigeante chinoise. D’ailleurs, il a affirmé que l’éthique est la base naturelle du gouvernement, comme le prouve pragmatiquement l’efficacité de la gouvernance éthique.
