Existe-t-il de la sensualité dans l’amour mystique ?

Certainement, il existe de nombreuses personnes éprises de respect ou de pureté, mais qui ne s’abandonnent pas à un brin d’hypocrisie lorsqu’il s’agit de religion. Effectivement, pour ces individus, la religion doit obligatoirement demeurer dans un halo d’innocence et d’inconscience. Elle devra ainsi conserver ses mystères, son élévation et sa pureté à seule condition qu’une sorte de couverture nébuleuse fasse barrière à son voile d’illusions.

Donc, en ce sens, parler de la sensualité dans ce cadre, peut sembler scandaleux et étrange. Sans vouloir mettre en cause l’existence de Dieu, il faut savoir que l’investissement de l’homme dans tout ce qui est défini comme sacré est encore important.

L’avis de Nietzsche concernant le sens de l’expérience mystique

Nietzsche est un philosophe qu’on a souvent qualifié de mystique, surtout lorsqu’il a écrit « La spiritualisation de la sensualité s’appelle amour ». De plus dans son livre intitulé « La Volonté de Puissance », il a été mentionné qu’une réelle satisfaction sensible réside dans l’extase. Mais qu’en est-il alors en dehors de l’avis de Nietzsche ?

L’union intime de l’être humain avec Dieu est présente dans toute expérience mystique. Sachez que cette union passe tout d’abord par un lien profondément humain et privilégié qui s’appelle l’amour. Le moi n’existe alors plus. Dans le courant hindou, le symbole des fleuves et de l’Océan est fréquemment utilisé.

Qu’en est-il pour Saint-Jean de la Croix ?

Saint-Jean de la Croix et Sainte Thérèse d’Avila sont deux religieux espagnols du XVIème siècle et ont laissé un emprunt dans l’histoire de l’Église catholique par leur orientation vers le mysticisme. D’ailleurs, ces derniers ont servi de modèles pour d’autres religieux mystiques.

Dans la biographie de Sainte Thérèse d’Avila, il a été rapporté qu’une intime union entre Dieu et l’homme est à l’origine de l’extase. Ceci est donc un mode de communication privilégiée où la limite entre l’infini et le fini s’estompe.